> JOHN: Zappez-vous.

Vous vous zapper de retour dans le canon. Cela faisait si longtemps que vous aviez oublié ce que ça fait. The atmosphere smacks unmistakably of... L’atmosphère est sans équivoque... Comment le décrire? De la pertinence? De la légitimité? C’est drôle, vous n’auriez jamais pensé l’exprimer ainsi avant de partir.

Il vous faut un moment pour reconnaître où vous êtes, même si les instructions de Rose étaient très spécifiques. Un endroit lumineux, criard, rempli de l’odeur de l’ennui adolescent. C’est votre ancien salon sur le vaisseau de bataille doré, là où vous avez passé trois années plongé dans un étrange drame romantique poilu, tout en apprenant à désaimer tout ce que vous teniez autrefois pour sacré. Trois longues, ennuyeuses années. Des années qui, techniquement, n’ont jamais vraiment eu lieu, maintenant que vous y pensez. Vous pouvez remercier les pouvoirs de retcon qui viennent justement de vous ramener ici pour cela.

Vous avez à peine le temps de ressentir cette sensation malade, nostalgique, évoquée par tous les globes, les Amis Câlinous, et l’art mime avant-gardiste. Le frigo s’ouvre brusquement et Aranea et Gamzee en sortent en roulant. Gamzee klaxonne et son cache-sexe tremble de manière inquiétante. Aranea titube pour se relever, visiblement très satisfaite d'elle-même. Jusqu’à ce qu’elle vous remarque et vous fixe avec stupéfaction.

> Rose a été parfaitement claire sur quoi faire après.

Vous serrez le poing, en détournant un peu le regard en le faisant. Peu importe combien d’années vous avez passé sur une planète avec une parité des genres absolue, cela semble toujours aussi déplacé. Néanmoins, vous frappez Aranea vraiment très fort, sous-estimant votre propre force tout aussi gravement que la dernière fois que vous avez assommé une Serket innocente. Elle vole en arrière, percute le canapé et s’évanouit instantanément dans une pile de Smuppets. Vous lui prenez ensuite le poignet, glissez la bague de son doigt et la mettez dans votre poche.

> N’y a-t-il pas quelque chose que vous oubliez?

Gamzee vous fixe avec ses horribles yeux languides. Il y a quelque chose de serein, sinistre et sensuel à la fois dans le regard qu’il vous jette. Cela vous envoie un frisson le long de la colonne vertébrale. Putain non.

> Faites une faveur à tout le monde et mettez fin à sa pertinence narrative grotesque.

Vous décidez sagement que ce clown n’apportera rien de précieux au récit s’il est autorisé à rester en dehors de votre vieux réfrigérateur d’enfance. Vous placez vos deux mains sur sa poitrine et le repoussez dans le frigo, là où est sa place. Il y va sans résistance, émettant seulement une paire de faibles pouets en signe de protestation. Vous refermez brusquement la porte du frigo et résolvez de ne plus jamais penser à Gamzee Makara.

> Zappez au prochain point de l’intrigue.